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Le caillou et la chaussure
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Le caillou et la chaussure
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21 août 2009

Les musées de Bichkek

Avant de partir dans le canyon de Konorchek, nous avons jeté tous les papiers et magazines inutiles et lourds, et en particulier, toutes les photocopies du guide, et n'avons conservé que le plan de Bishkek. Par conséquent, nous allons explorer la ville au gré de nos envies avec ce seul bout de papier en poche. Le coin, à droite du papier, là où il reste un tout petit bout de paragraphe du texte du guide, nous donne vraiment envie : "Bichkek n'est pas non plus bien grande : la visite des musées ne suffit pas à remplir la journée,..." ; super , nous avons 4 jours de libres ici !

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Nous commençons par le musée historique de l'État, ce magnifique bâtiment derrière la statue de Lénine. Après réflexion, il est beaucoup plus sage de rester à l'extérieur : dans le hall d'accueil, une grande statue en bronze de 4 m de haut au moins, surgissant du mur, représente des soviétiques marchant d'un pas décidé et guidés par Lénine en personne. C'est cher, et les photos sont payantes : vous n'en aurez pas. Au 1er étage, la vie de Lénine. Passionnant, en russe sans traduction, d'autant qu'il n'y a pratiquement que des textes. Chaque salle est agrémentée d'une immense statue imitation bronze (mais en plâtre) dans une scène de soviétiques. D'autre part, les plafonds sont peints de fresques sombres assez sanglantes  et complètement ésotériques (du style une fille archange qui terrasse avec une épée de feu un nazi chevauchant un taureau noir, lequel porte un collier de crânes) ; autant le dire, c'est glauque et ça met mal à l'aise. Au 2ème étage, des vitrines sur la vie des bergers, dans un univers de rouge vif qui fatigue ; mais ça va vite car 1/3 des vitrines sont vides. A vrai dire, il n'y a guère que la boutique à la sortie  qui soit un petit peu intéressante. Notez que l'office du tourisme de la capitale se trouve là, et qu'il est constitué de prospectus accrochés au mur.

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Nous partons ensuite en quête du musée national des beaux-Arts ; c'est son nom sur le plan. On avise un grand bâtiment qui a l'air pas mal, on entre dans un hall empli de cartons, et une vieille guichetière nous parle, mais on ne comprend rien. Arrive une petite demoiselle, notre sauveuse, qui nous demande si on parle... allemand. "Deutsch", "Jawohl Fräulein", magnifique occasion de sortir mon plus bel allemand, et je lui demande où se trouve le "Kunstmuseum Bichkek". Bon, on s'était trompé, nous étions à la bibliothèque ; c'est pas grave, on visite ;-) Le musée des Beaux-Arts présente finalement un choix d'objets assez hétéroclites et est beaucoup plus amusant que le musée historique : on y trouve des tapis, des tableaux, des objets d'ameublement divers, des sculptures (une copie de la Vénus de Milo, de Louis IX et d'une fresque perse) ; et comme tous les musées, il y a une petite dame par pièce pour nous surveiller. Mis là, celles-ci doivent se sentir un peu seules...

Nous ferons une tentative au musée de la minéralogie ; mais Alexis se fait gronder par une vieille dame à l'entrée du bâtiment : on n'a jamais vraiment su si c'était là ou pas finalement. Finalement les Kirghizes ont fait une utilisation optimale des bâtiments que leur ont laissés les Soviétiques. Au moins, il ont des bureaux déjà construits : il ne reste plus qu'à faire venir des entreprises...

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Les musées sont trop faciles à trouver, nous nous sommes fixés une quête passionnante : trouver une librairie qui vend des livres ou magazines en anglais (ou en français, soyons fous!). Première librairie, 4 livres en anglais, Oliver Twist ou de la grammaire. Nous passons notre chemin. J'ai trouvé l'astuce pour trouver un renseignement : la carte à la main, prendre un air un peu perdu et demander son chemin à une jeune fille seule. Pourquoi ? Parce jeune signifie souvent être à l'université,  donc parlant anglais potentiellement, et une fille seule, c'est facile à aborder. Bingo, au centre-ville, ça marche du premier coup, et nous trouvons une immense librairie, avec des aquariums (ça doit être un symbole de calme, il y a des aquariums dans toutes les librairies). Et là, de nouveau 4 livres en anglais, encore du Dickens, de la grammaire, ou nouveauté, l'épopée de Manas. Nous partons alors vers notre dernier espoir, et ça marche : plus petite, mais bien achalandée. Au rayon français, on trouve seulement "Emmanuelle" ou "Les liaisons dangereuses", excellents représentants de la littérature française. Pendant qu'Alexis hésite entre "Moby-Dick" et "Smoke Bellew" (de Jack London), je me fais une copine. En effet, la vendeuse, une jeune étudiante, à qui j'ai demandé des renseignements dans la boutique, reviens me voir et me demande si je peux l'aider à améliorer son anglais. Je suis flattée, mais hélas, je repars dans quelques jours. Bon, pour échanger tout ça, on a du passer par une cliente dans la boutique (encore une jeune femme), qui, elle, parlait mieux anglais. D'ailleurs, elle nous informe qu'il est impossible d'acheter des journaux et magazine en anglais de la ville, qu'elle a déjà cherché.

Toutes ces recherches pour s'apercevoir, plus tard, que le meilleur moyen de trouver des livres ou magazines en anglais est... dans les cafés/restaurants ou guesthouses pour touristes occidentaux de la ville,. Là, il y en a plein.

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