A travers les jailoos
Les jours suivants, nous traversons différents jailoos. Toujours les paysages s'étendent devant nous à perte de vue. Quelques gués, parfois difficiles, à franchir. Les rivières sont hautes ici, il faut dire qu'il pleut pas mal.
En effet, nous subissons une petite averse quotidienne Et "averses" est un bel euphémisme ; on peut aussi appeler ça "gros orage de grêle" ou "pluie glacée emportée par le vent". Ceci explique aussi le joli vert des steppes. La météo est impossible à prédire, on subit, autant le prendre avec philosophie. De toute façon, il n'y a rien pour se mettre à l'abri. Alors, nous nous faisons mouiller puis nous faisons sécher nos vêtements. Une averse de grêle particulièrement violente nous fait craindre un peu pour les duvets ; mais fausse alerte, les sacs poubelles dans lesquels ils sont enveloppés les ont parfaitement protégés.
Le 4ème jour, nous aurons le plaisir de connaître une "pluie blanche", c'est-à-dire, qui ne s'arrête jamais. En gros, il a plu toute la journée sans interruption ; coup de chance, c'était l'étape la moins intéressante et la plus courte du trek.
Le 2eme jour, nos hôtes ont des yacks, et l'un d'eux sera tué le soir (pas pour le repas, mais parce qu'il paraissait malade).
Nous progressons dans une immensité verte et jaune. Pas un touriste à l'horizon, aucune trace visible laissée par l'homme.
Du repos pour les yeux et pour l'âme.